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Non catégorisé

Edito : « Le féminisme : un mouvement de libération des femmes... et des hommes ?"

En 2021, l'association Impulsions Femmes a choisi comme thématique « Le Féminisme, un mouvement de libération des femmes...et des hommes ? ».

Pour illustrer son intention, l'association va déployer tout au long de l'année un partenariat avec la Maison des Femmes de Saint Denis autour de sa campagne « Be a man » portée par Cédric Doumbé.

Interroger le masculin est le corollaire de la lutte pour les droits des femmes. Or, c'est un thème peu exploré jusqu'à récemment, ce qui illustre la résistance au changement du système traditionnel patriarcal.
Parce que les femmes ont été les premières à subir discriminations et violences, le féminisme a développé la réflexion sur les stéréotypes de genre et les mécanismes de domination.

La construction sociale de l'identité masculine et de la virilité pèsent sur les femmes et dans une moindre mesure sur les hommes :
- Par exemple, les impératifs de réussite constituent une des faces sombres de la masculinité. Ils peuvent mener à des conduites à risques, des addictions, des tentations suicidaires quand le modèle craque.
- Par exemple, le droit à une paternité accomplie est un combat difficile à mener comme en témoignent les réticences face au congé paternité. C'est pourtant aussi un combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes.
- Mais la masculinité hégémonique et la virilité toxique sont aussi à l'origine des violences contre les femmes, les enfants et les personnes LGBTI+.

Ces violences s'expriment, entres autres, à travers les mouvements masculinistes et le « féminismewashing ».

La réflexion et la lutte pour l'Egalité doivent donc venir des femmes ET des hommes pour une émancipation conjointe.
Il s'agit d'encourager les hommes à s'attaquer par eux-mêmes aux injonctions et représentations dont ils sont à la fois les bénéficiaires et les victimes. Le processus de déconstruction du système patriarcal ne peut faire l'économie de l'implication et du soutien des hommes.

Le féminisme est un humanisme et non une guerre des sexes. L'objectif est de construire ensemble une société égalitaire, pacifique et bienveillante, garante du bonheur collectif et rempart contre les violences.

Nous laisserons le mot de la fin à Françoise Héritier :
« On nous parle d'une nature, d'une nature qui serait plus violente chez les hommes, qui serait fondamentalement dominatrice, et on nous parle aussi d'accès de bestialité. Dans tous les cas, on a tout faux ! Ce n'est pas une nature, c'est une culture ! C'est justement parce que les humains sont capables de penser, qu'ils ont érigé un système, qui est un système de valences différentielles des sexes. Et cela s'est passé il y a fort longtemps. Nous sommes ainsi les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles. Ce n'est donc pas une question de bestialité, de nature, et parce que ce n'est qu'une question de pensée, de culture, de construction mentale, nous pouvons penser que la lutte peut changer cet état de fait ».

* Cet édito s'inspire, entre autres, des travaux de Françoise Héritier, Patric Jean, Ivan Jablonka... ainsi que de nombreux.ses journalistes.

Nous mettons ces références à votre disposition sur simple demande en cliquant ici : formulaire de contact

EDITO FESTIVAL 2022

Depuis son origine, l’association Impulsions Femmes porte une vision égalitaire dans les rapports sociaux de sexe, contre la hiérarchisation des rôles féminins et masculins, ce que l’anthropologue Françoise Héritier a nommé « la valence différentielle des sexes », ce qui fonde la domination masculine et toute société patriarcale. Malgré les lois existantes, un sexisme insidieux construit les rapports dans la famille, dans les entreprises, à l’école, dans les médias, dans l’ensemble de la société…



En 2022, le Festival Impulsions fête ses 15 ans !

15 ans, c'est l'âge de la maturité mais c'est surtout un âge où la vitalité de la jeunesse rayonne, l’âge de la construction mais aussi le temps des hésitations et des fragilités. Comment se construire sereinement à partir de normes tout en ne pouvant jamais s’y conformer totalement ? injonctions à la virilité pour les garçons, harcèlement à l’école et dans la rue, cybersexisme, subordination des filles dans la famille, inceste, prostitution des mineur.e.s, excision, mariage forcé, violences dans le couple, violences sexuelles dans le sport, les études, l’entreprise etc.

En cohérence avec la vocation de l'association, nous travaillons en partenariat avec des établissements scolaires désireux de s’engager avec nous sur ces thématiques, avec des structures accueillant des femmes victimes de violences.



Pour lancer plus largement la réflexion, nous avons intitulé cette quinzième édition de notre festival : Grandir et se construire en patriarcat.

Nous vous proposons de réfléchir ensemble au sexisme ordinaire qui nous construit, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, et qui conduit à des violences récurrentes envers les femmes et les jeunes : garçons et filles.

Comment vit-on adulte, lorsque l’on se construit sur un terreau d’inégalités et de violences ? 



Les travaux de sociologues, historien.ne.s, journalistes, psychiatres... ont montré la persistance d’un ordre inégalitaire et ses conséquences traumatisantes. Une solidarité et une sororité intergénérationnelles doivent aussi émerger de cette prise de conscience. Aux nombreuses situations de violences il faut opposer des actions de sensibilisation, de prévention, mais aussi de réparation car se construire c’est parfois devoir se reconstruire.

Comme à l’accoutumé, le Festival joue la carte de la diversité des points de vue et des formes :

Théâtre, tables rondes, expositions, lectures, films, conférence gesticulée, village associatif… autant de moments à partager dans cette édition 2022 du Festival Impulsions


Marie-Claire Moraldo

Marie-Claire KAKPOTIA MORALDO Directrice Générale fondatrice de l’Association Les Orchidées rouges sera la marraine du Festival…

 



« C'est justement parce que les humains sont capables de penser, qu'ils ont érigé un système, qui est un système de valence différentielle des sexes. Et cela s'est passé il y a fort longtemps. Nous sommes ainsi les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles. Ce n'est donc pas une question de bestialité, de nature, et parce que ce n'est qu'une question de pensée, de culture, de construction mentale, nous pouvons penser que la lutte peut changer cet état de fait». Françoise Héritier

Edito : 2018 et 2019, "Femmes et Espace public"


Sous une apparente mixité Femmes-Hommes, l’Espace public est loin d’être égalitaire, à l’image d’une société encore profondément patriarcale.

Fidèle à sa vocation, Impulsions Femmes, association culturelle féministe, a donc choisi comme nouvelle thématique « Femmes et Espace public »

Villes, territoires ruraux, quartiers, espaces péri-urbains,… les Femmes doivent occuper l’Espace public du bassin niortais et toute l’année !

Impulsions Femmes propose une version revisitée de son Festival grâce à une Caravane itinérante proposant de nombreux événements : concerts, lectures, expositions, soirées cinéma / débats, conférences... qui se succèdent au gré des mois, disséminés sur notre territoire.

 Pourquoi cette thématique militante ?

Comme le géographe Yves Raibaud, nous constatons que « La Ville est faite par et pour les hommes ». Et l’expérience de la Ville n’est pas la même que l’on soit un homme ou une femme : les hommes occupent l’Espace public, les femmes le traversent !

 Quelques chiffres et données…parmi d’autres :

  • 100 % des utilisatrices des transports en commun interrogées ont subi au moins une fois dans leur vie des violences sexistes et sexuelles
  • 82 % des Françaises de moins de 17 ans ont été victimes de harcèlement de rue
  • 75 % des budgets publics destinés aux loisirs profitent aux garçons : skate-parks, city-stades, street art, maisons des Jeunes,…
  • 75 % des dépenses publiques concernant les équipements sportifs bénéficient aux garçons (ex : le terrain de basket « Niort Plage » à la Brèche a été fréquenté pendant l’été 2017 par 99 % de garçons/hommes)
  • 40 % des sans-abris sont des femmes : elles sont invisibles et particulièrement exposées aux violences notamment sexuelles
  • 2 % des rues portent des noms de femmes (sans parler des noms d’établissements scolaires, de stations de métro, des statues,…)

Dès la cour de récréation, la répartition de l’espace entre filles et garçons est inégalitaire. Les conseils de quartiers entre élu.e.s et urbanistes sont souvent exclusivement masculins. L’égalité de genre est absente des cursus d’urbanisme et d’architecture.

Et l’avenir sera-t-il meilleur ? Pas si sûr : la Ville Durable creuse les inégalités ! On pourrait continuer longtemps cette litanie funeste...

Quelques conséquences de ces inégalités 

Les parents apprennent très tôt aux filles que l’Espace public est dangereux pour elles et les confortent ainsi dans un sentiment d’insécurité. L’entrée dans l’adolescence marque donc pour les filles une forme de retrait de l’Espace public qui s’associe à une relégation à l’espace privé. Filles et femmes développent également des techniques d’évitement et de contournement (le soir et la nuit notamment).

Hélas, la plupart des hommes et certaines femmes également ignorent ce problème qui leur est invisible. 
Et les femmes ne relèvent pas une situation si ancrée qu’elle en est devenue « normale ». 

Les choses bougent enfin !

Depuis peu, géographes, urbanistes, élu.e.s, sociologues, associations, citoyen.ne.s… s’intéressent à la question de la place des femmes dans l’Espace public et se mobilisent pour travailler sur l’environnement et rendre les espaces publics plus accueillants et plus égalitaires (via des marches sensibles par exemple)
 
L’utilisation des squares, des bancs, des vélos, des jardins partagés, des équipements sportifs… est analysée sous l’angle de l’Egalité Femmes-Hommes. Les politiques publiques et budgétaires commencent à intégrer la dimension de l’Egalité Femmes-Hommes (Cf Gender Budgeting ou budget sensible au genre).

En octobre 2016, la Mairie de Paris publie un guide « Genre et Espace public » à destination des urbanistes. Ces directives ont été intégrées au cahier des charges du projet de réaménagement de 7 grandes places parisiennes via une « clause de genre ». Dans le même esprit, le Conseil de Paris décide en mars 2017 d’interdire les publicités sexistes des supports municipaux d’affichage publicitaire.

Une grande enquête sur le « Harcèlement de rue et dans les transports » a été réalisée en Nouvelle Aquitaine par une équipe de sociologues, dont Johanna Dagorn et Arnaud Alessandrin, dans les villes de Bordeaux, Limoges, Angoulême, Poitiers et Niort actuellement. Certains acteurs locaux, dont Impulsions Femmes, se saisissent donc de ce sujet pour sensibiliser le public et lutter contre ces violences.

Impulsions Femmes salue ces démarches positives pour équilibrer les rapports de genre en ville. Et puis la parole des femmes se libère dans le monde entier après des millénaires de domination masculine et de contrôle du corps féminin !

ð  Impulsions Femmes se réjouit de ces évolutions et apporte sa contribution à cette lutte essentielle loin d’être achevée. Pour faire évoluer les mentalités, pour impulser et nourrir des débats, pour proposer des actions militantes et culturelles et rendre les femmes visibles en toute liberté et sécurité dans l’Espace public.

Nous agissons, comme à notre habitude, en partenariat avec les pouvoirs publics, les collectivités locales, les associations, les artistes, les entreprises, les citoyen.ne.s,… La bienveillance collective et la mixité égalitaire dans l’Espace public sont des remparts contre les violences.

L’Egalité Femmes-Hommes dans l’Espace public est un combat collectif, exaltant et de longue haleine : rejoignez-nous et unissons nos forces !

Bénédicte Brandet, Présidente, et toute l’équipe d’Impulsions Femmes

Edito : « Sorcières et femmes : quel héritage ? » *


En 2020, l’association Impulsions Femmes consacre son Festival au personnage de la Sorcière.

Toute notre jeunesse, nous avons été bercé.e.s par ces histoires de femmes malfaisantes, de la méchante Reine de Blanche-Neige à Mélisandre, la « Femme rouge » de Game of Thrones.

Mais quel lien peut-il bien exister entre les sorcières et le féminisme ?...
Pourquoi jadis haïes et martyrisées sont-elles aujourd’hui réhabilitées voire célébrées ?

Ces derniers mois, l’actualité s’est (enfin) emparé de ce phénomène tragique et récurrent que sont les féminicides, ces meurtres de femmes en raison de leur genre. Impulsions Femmes ne pouvait qu’apporter sa contribution à cette prise de conscience collective.

Dans l’Histoire, à l’époque soi-disant glorieuse de la Renaissance, la chasse aux sorcières a constitué un des plus sanglants féminicides de masse : entre 60 000 et 100 000 personnes ont été massacrées, dont 85% étaient des femmes.
Ces femmes savantes et puissantes, souvent liées à l’exercice de la médecine, célibataires, âgées, libres dans leur sexualité… refusaient le rôle qu’une société profondément misogyne leur assignait.
Elles sont mortes assassinées dans des chasses d’une cruauté sans limite. Torturées, noyées, brûlées vives, sur de simples accusations, après des simulacres d’investigations et de procès.

Impulsions Femmes a choisi d’approfondir et de questionner le lien entre ces femmes du passé et les femmes d’aujourd’hui toutes confrontées aux normes patriarcales et sexistes. Aujourd’hui encore dans le monde entier, des femmes sont traquées et martyrisées en raison de leur genre, victimes de violences physiques, psychologiques et symboliques.

Quels sont donc les bûchers d’aujourd’hui ? En quoi l’héritage des Sorcières peut-il éclairer les problématiques actuelles liées aux violences contre les femmes et liées aux inégalités femmes-hommes ?

Fidèle à sa vocation, Impulsions Femmes propose une approche culturelle et artistique pour interroger les différentes figures de la sorcière, les raisons et limites de leur réappropriation par les féministes afin que chacun.e puisse se nourrir, débattre et se forger ses propres représentations.

Le combat collectif en faveur de l’égalité femmes-hommes et contre les violences faites aux femmes transcende tout : les siècles, les continents, les couleurs de peau, les religions, les statuts sociaux…
Nous devons tirer les enseignements du passé pour agir aujourd’hui et préparer un avenir égalitaire et pacifique !

* Cet édito s’inspire, entre autres, des travaux de Céline du Chéné, de Mona Chollet et de la Tribune des 200 sorcières.

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